5 erreurs courantes (et peu connues) // #intestinirritable

 

L’historique de mon évolution

Si vous tombez par hasard sur cet article (sans connaitre mon histoire) : sachez que j’ai publié plusieurs ressources retraçant mon évolution liée au SII :
• «L’éclat d’une Fée» // septembre 2015
• Un dossier pour ceux ayant le SII // décembre 2015
• «Pourquoi je ne suis plus végétarienne (après 5 ans)» // janvier 2017
• Mon livre publié chez Hachette // février 2017
• Mon deuxième livre publié chez Hachette // 2022
L’évolution et état de mon système digestif // février 2018
Renouer avec l’impossible // septembre 2018

Tous mes articles témoignant mon évolution quant au SII sont disponibles : ICI }

 

«La seule véritable erreur est celle dont on ne retire aucun enseignement»

 


 

J’ai une confidence à vous faire.
Les jours précédant la sortie de mon livre, j’étais profondément heureuse de savoir qu’une fois mon livre sorti, des centaines, des milliers de personnes pourraient atténuer un peu, beaucoup, énormément leurs maux et troubles digestifs.
Ce sentiment qui m’habitait ne doit pas être confondu avec une joie d’avoir réalisé quelque chose, d’avoir mené à bien un projet qui serait «reconnu» : il s’agissait d’une émotion plus forte, de plus «élevée» : la joie de savoir que le fruit de mes recherches, de mon travail pourrait améliorer l’état physique et psychique des personnes concernées par le SII. C’est véritablement le fait de livrer dans le monde un ouvrage ayant un impact positif qui m’emplissait de joie ♥
Et, parallèlement à cette joie, j’ai également pensé que je verrai drastiquement diminuer le nombre de personnes venant me consulter pour des troubles digestifs. Peut-être l’avez-vous deviné : ce fût tout le contraire qui arriva : beaucoup de personnes m’ont contactée, et continuent de me contacter, pour débuter un accompagnement en Naturopathie, en lien avec des troubles digestifs divers (SII et autres). Certaines ont lu mon livre, d’autres non. Certaines ont entendu parler de moi grâce à mon livre, d’autres de bouche à oreille. Tous les âges, tous les profils, les deux sexes sont concernés ! Un point commun à toutes ces personnes : elles ressentent le besoin d’être accompagnées, encadrées, guidées de manière plus concrète et personnalisée qu’à travers les pages de mon livre.
De ces nombreuses consultations, j’ai clairement vu ressortir certaines tendances : des habitudes plus ou moins ancrées, souvent préjudiciables, et d’autres fois inutiles, pour les personnes concernées par des troubles digestifs (particulièrement le SII).
Dans cette vidéo, j’ai donc listé les 5 erreurs les plus récurrentes à éviter lorsqu’on est concerné par le SII, en espérant que cela puisse être utile à un plus grand nombre.
Pour chaque « erreur », j’ai donné des conseils pour essayer de les remplacer ces erreurs/habitudes par d’autres gestes à adopter.

 

Rappel

Le Syndrome de l’Intestin Irritable (SII) s’exprime d’autant de manières qu’il y a de personnes concernées :

  • notre niveau d’inflammation varie d’une personne à l’autre, et peut même varier au cours d’une vie d’une même personne.
  • la partie de notre système digestif concernée : estomac, pylore, vésicule biliaire ayant des difficultés à fonctionner, paroi intestinale (poreuse et/ou inflammée), côlon, rectum, etc.
  • nos habitudes alimentaires actuelles : saines ou non, des habitudes alimentaires personnalisées pour les systèmes digestifs sensibles sont indispensables à un ré-équilibrage / désinflammation des sites inflammés.
  • le niveau de conscience / l’avancée de notre cheminement concernant nos émotions / un travail psychologique sur soi-même

 


 

Les 5 habitudes / erreurs à éviter
lorsqu’on est concerné(e) par le SII

 

1/ Utilisation / consommation des huiles essentielles

Les huiles essentielles perturbent Agni, le «feu digestif» en Ayurvéda, de manière générale : pour que les huiles essentielles puissent agir, il faut donc que l’on ait un Agni puissant pour pouvoir les «assimiler», que notre organisme traite et intègre les propriétés actives des huiles essentielles.

➽ On préférera les tisanes, infusions et décoctions des plantes choisies (une forme de phytologie qui ne demande pas d’effort à Agni)

 

2/ Prise de probiotiques

J’ai dédié un article entier ici : beaucoup de probiotiques contiennent des FODMAPs, en petite ou grande quantité.
Bien évidemment, sur les paquets/sachets/flacons des probiotiques concernés, il n’est pas indiqué en toutes lettres «FODMAPs». Sont concernés les probiotiques contenant certains fruits, légumes (déshydratés et/ou extraits) : ce type de probiotiques, outre l’apport intéressant des bactéries potentiellement intéressantes, apporte également des substances qui entretiennent l’inflammation locale dans notre système digestif, et doit donc être éviter.

➽ On optera pour un probiotique ❶ sans fodmaps, gluten et allergènes ❷ stabilisé et dont les bactéries arrivent intactes après passage dans notre estomac (très acide avec la présence de l’acide chlorhydrique, le suc digestif de notre estomac). Une référence de probiotiques se trouve en fin d’article.
➽ Pour certaines personnes dont
 l’état inflammatoire du système digestif est très élevé / réactif, il peut être utile de ne pas consommer de probiotiques. Dans ce cas, il est plutôt conseillé de calmer, désinflammer, puis une phase de stabilisation devra ensuite être maintenue ; et, enfin, nous pourrons envisager un apport de probiotiques adaptés.

 

3/ Sur le long terme, éviter les aliments qui nous font réagir

Beaucoup de personnes intolérantes (gluten, produits laitiers, œufs, noix, FODMAPs etc.) évitent les aliments les faisant réagir. Si cette habitude est nécessaire, beaucoup trop de personnes ignorent qu’elle est nécessaire sur le court / moyen terme, et qu’en aucun cas, cette habitude devrait perdurer dans le temps (à vie) !
Si notre système digestif réagit au gluten (ou noix, FODMAPs, etc.), c’est parce qu’il y a un (ou plusieurs) site(s) inflammatoire(s) : l’éviction de ces aliments doit donc être faite le temps d’un travail plus en profondeur sur le(s) site(s) d’inflammation (+ un potentiel travail de réensemencement de l’intestin).
Le fait de faire perdurer l’éviction de ces aliments sur le long terme, sans travail de fond sur l’inflammation, ne fera qu’aggraver l’inflammation : qui pourra soit augmenter en intensité et/ou migrer vers d’autres sites (digestif ou liés à d’autres de nos systèmes : endocrinien, cutané, nerveux, musculaires, etc.).

Les personnes atteintes du SII devraient adopter une alimentation pauvre en FODMAPs : ce terme désigne un acronyme listant des substances très spécifiques que l’on retrouve dans certains aliments.
(Fodmap = Fermentable by colonic bacteria Oligosaccharides, Disaccharides, Monosaccharides And Polyols, traduisibles par «oligosaccharides, disaccharides, monosaccharides & polyols fermentescibles par la flore intestinale».)
Si les glucides sont importants pour notre santé (ils sont notre principale source d’énergie, dont notre cerveau est un grand consommateur, suivi de nos muscles & toutes nos cellules), chez les personnes atteintes du SII, les FODMAPs ne peuvent les digérer et traiter (ou de façon incomplète). Ils passent alors dans le côlon où ils attirent de l’eau : le tout se distend & fermente sous l’action des bactéries intestinalesprovoquant gaz (évacués), ballonnements (gardés), pouvant entrainer des douleurs.

➽ L’éviction des aliments nous faisant réagir doit se faire en parallèle d’un travail de fond, sur : l’inflammation et/ou le microbiote.

 

4/ Se focaliser uniquement sur nos habitudes alimentaires

Lorsque l’on souffre quotidiennement de gênes et/ou maux digestifs, il est légitime d’investiguer sur le rapport que peut avoir notre alimentation. Cependant, l’aspect psychologique / émotionnel doit également être exploré : dans le cas du SII, il y a toujours un élément psychologique à «résoudre» / sur lequel travailler, il peut être de différente(s) nature(s) :

  • familial (présent ou passé)
  • amoureux
  • image de soi
  • transgénérationnel
  • gestion émotionnelle lié à une hypersensibilité mal gérée
  • choc traumatique (même datant de plusieurs années)

L’aide d’un professionnel (psychologue TCC, sophrologue) peut s’avérer nécessaire dans la majorité des cas. La bienveillance envers soi-même, l’acceptation de ce travail, la non-culpabilisation/flagellation sont autant de clés nécessaires pour pouvoir «guérir» de ces nœuds émotionnels.

 

5/ Espérer une amélioration rapide (jours/semaines)

Plus l’inflammation est importante, plus les troubles / maux digestifs sont présents, intenses, récurrents, et plus long sera le cheminement pour retrouver un équilibre physique et psychique. Même avec les meilleures des habitudes et les compléments les plus adaptés.

Accepter ce fait avec bienveillance envers soi-même. Envisager d’être encadré(e), accompagné(e). Accepter de douter. Avoir la capacité de se remettre en question, d’explorer en nous-mêmes, notre passé, nos émotions, les liens émotionnels qui nourrissent cette inflammation.


 

Les liens utiles pour aller voir plus loin

♦ La référence des probiotiques évoqués : le code «MCP8» réduit le prix de nos commandes 8%, et le code est valable sans limite dans le temps (il peut être utilisé régulièrement si cela correspond à un besoin de le prendre sur le long terme ou d’en faire une cure ponctuelle).
Ma série regroupant tous les articles sur le SII ;
♦ Mon premier livre sur le « Syndrome de l’Intestin Irritable » ;
♦ Mon deuxième livre « Intestins Irritables » ;

Si vous souhaitez que je vous accompagne en Naturopathie, c’est par ici :

 


 

 


 

Que cet article + vidéo puissent aider et améliorer le bien-être de ceux concernés

 

D’autres chouettes articles à (re)découvrir :

Prendre rendez-vous pour avoir un accompagnement bienveillant et personnalisé
Mon livre : le Syndrome de l’Intestin Irritable
Tous mes articles où je traite du SII

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10 commentaires

  1. Sinaëlle

    Bonjour Mélanie,

    J’espère que tu vas bien ☆

    Merci pour ce précieux partage qui, j’espère, aidera de nombreuses personnes ♡
    Pour ma part il m’a éclairé sur plusieurs points :)

    C’est toujours un bonheur de découvrir tes pépites de douceur sur Instagram, de te lire ici et de te voir à travers tes vidéos ^^

    Beau mois de Décembre et de magie ☃︎⭐︎

    dimanche 2, décembre 2018 à 21h27
  2. Ariane

    Merci Mély de nous faire part de ton expérience et de tes connaissances sur le SII, ce sont des distinctions importantes dont on entend pas beaucoup parler, merci de nous partager autant d’information si précieuse pour nous aider dans notre cheminement, qu’il soit personnel ou professionnel (étant naturopathe non atteinte du SII, ça m’aide à comprendre davantage les personnes dans cette situation) ♡

    lundi 3, décembre 2018 à 2h48
  3. sabrina

    tres bel article qui résume bien tout ce que je pense également. J’ai été végétarienne également et, suite à de multiples intolérances (dont le soja initialement et de plus en plus aux autres légumineuses…), une candidose chronique et un intestin bien amoché, j’ai du me résoudre à remanger de la viande et plsu de poisson. De puis je me sens mieux, mais j’ai hâte de pouvoir remanger des légumineuses ;-)
    Je suis également micronutritionniste depuis 1an (reconversion, j’étais ingénieur agroalimentaire avant…)et je rencontre énormément de gens avec des intestins vriment enflammés, des dysbioses, des candidoses,etc…
    Cela fait d’aileurs un moment que je m’interroge sur les bons gestes à avoir dans ces cas là justement car de nombreux médecins (notamment ceux qui m’ont formés) ne jurent que par les huiles essentielles contre candida Albicans puis probiotiques et glutamine pour l’intestin hyper-perméable, mais je me rend compte qu’effectivement, lorsque les gens souffrent en parallèle de SII, les HE c’est une catastrophe et les probiotiques pas toujours bien tolérés.
    Du coup, j’ai mené mon enquete sur les marques de probiotiques que je recommanderais pour tel ou tel probleme (en prenant garde à l’éventuel ajout de prébiotique et surtout leur nature, car il me semble que la fibre d’acacia soit plus ‘douce’ pour l’intestin que l’inuline ou les FOS, et en prenant garde aux additifs indésirables comme le dioxyde de titane ou autres joyeusetés du genre). Mais comme tu le dis ici également, j’ai aussi conclu au fait que donner des probiotiques en première intention n’était pas forcément une bonne idée…Je prefere donc recommander d’abord une alimentation pauvre en résidus et sans FODMAPS sur 15j-3s max, le temps de calmer l’inflammation, avant d’attaquer les probiotiques voire la glutamine (à ce propos, en tant que naturopathe, j’aurais été intéressée par connaitre ton avis sur la glutamine et ses dosages habituellement recommandés…). La chlorophylle magnésienne donne également de bons résultats dans certains cas, je trouve.

    En tout cas je serais ravie d’avoir ton opinion sur ces points et encore merci pour ton blog que j’adore lire et relire! (il est pour moi source d’inspiration, tant au point de vue de ma pratique que de mon évolution personnelle…)

    mardi 4, décembre 2018 à 14h58
  4. Rosenoisettes

    Bonjour Mély,
    Merci pour cet article et les conseils. C’est vrai qu’au tout début on est un peu perdu et on ne sait plus où donner de la tête, on est désespéré et on fait ces erreurs.
    Le tout est d’apprendre à s’écouter car comme tu le dis chaque corps est différent.
    Malheureusement malgré tout mon bon vouloir j’ai des périodes de crises fréquentes face auxquelles je ne sais que faire hormis mes habituelles astuces : manger sans fodmaps et sans gluten et facilement digestible, consommer de douces infusions, prendre du temps pour moi en faisant baisser le stress grâce au yoga.

    mercredi 5, décembre 2018 à 11h07
  5. Mathieu

    Bonjour Mélanie,

    Merci pour cet article sur le SII un domaine qui est difficile à aborder et qui bien souvent se cantonne aux FODMAPs.

    Pour les probiotiques, quelle quantité et fréquence de la cure recommandes tu ?

    Merci pour tout le contenu de qualité se trouvant sur ton blog

    Au plaisir de te lire

    Mathieu

    mercredi 27, février 2019 à 11h47
    1. Mély

      @ Mathieu : Bonjour ✩
      La quantité, fréquence et durée de la cure dépendra de la personne (constitution, troubles, niveau d’inflammation, etc.)

      jeudi 28, février 2019 à 18h04
  6. Mathieu

    @Mély, bonjour
    D’accord merci pour ta réponse :)

    jeudi 28, février 2019 à 18h10
  7. Weidner angela

    Bonjour Mély,
    Dans cet article, tu mentionnes le travail de fond à réaliser sur l’inflammation/le microbiote.
    J’ai entamé le régime pauvre en FODMAP et je souhaiterais savoir ce que tu entends par travail de fond sur l’inflammation. Est-ce par la prise de compléments alimentaires, en recommandes tu en particulier? Quelle est la démarche que je dois suivre? Analyses labo pour les carences?
    Merci pour tes éclaircissements, ton livre et ton blog!

    Angela

    lundi 30, novembre 2020 à 17h58
    1. Mély

      @ Angela : Bonjour,
      Le mieux est de voir avec un(e) thérapeute, car chaque cas SII est différent (notamment sur le niveau de l’inflammation / la sensibilité / réactivité, on peut appeler ça de plusieurs manières).
      D’une manière générale : si une inflammation est présente, il convient de la calmer avant d’envisager une prise de probiotiques (travail microbiote). Car sur un terrain inflammé, une prise de probiotiques risque d’accentuer l’inflammation (c’est donc contre-productif).
      Travail sur l’inflammation (sensibilité éxacerbé de la paroi intestinale qui réagit trop / trop fort) : alimentation adaptée à la personne (selon ses sensibilité, mais généralement : pauvre en FODMAPs) + cure de glutamine (je crois que j’en parle dans mon autre vidéo sur le SII : 5g / jour, minimum pendant 6 mois, etc.).
      Et, je le redis : à peaufiner au cas par cas… ce sont des grandes lignes qui, j’espère, seront utiles :)

      mercredi 2, décembre 2020 à 9h28
  8. Angela

    Mély merci pour ta réponse si précieuse!

    mercredi 2, décembre 2020 à 12h38

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