J’ai quitté Instagram et vous explique mes 3 raisons

Instagram et moi, ça a été une histoire d’amour.
Une histoire d’amour qui était devenue compliquée, au fil de ces dernières années.

Il y a eu un enchainement de trois éléments qui m’ont amenée à tirer un trait (presque définitif) sur cette plateforme.
Par respect des liens tissés avec vous, de cette confiance accordée, je vais vous les exposer.
Peut-être, aussi, que mon cheminement, mes ressentis, serviront à d’autres, d’une quelconque manière que ce soit.
Après tout, depuis le début de ma présence sur la toile, le but premier de mes mots est de vous servir positivement.

Disclaimer

Cet article n’a pas pour but de diaboliser Instagram ou les réseaux sociaux.
Je souhaite simplement partager avec vous mon expérience et mes ressentis. Merci pour votre ouverture d’esprit.

 

 

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Pour comprendre ces trois éléments qui ont scellé mon départ d’Instagram, il nous faut voyager dans le temps et revenir à l’origine de ma présence sur la toile…

 

Il était une fois…

Mars 2007

Le Chaudron Pastel, mon blog, voit le jour.
À l’origine, je l’ai créé comme journal de bord pour y noter mes essais culinaires et conserver une trace de mon apprentissage en cuisine.
Très rapidement, au bout de quelques semaines, je découvre le plaisir d’échanger et de connecter avec d’autres personnes : lecteurs, lectrices, blogueuses et blogueurs. À cette époque, il n’y a pas encore de réseau social (Facebook vient juste d’arriver en France).
Les blogs, ce sont des humains passionnés qui partagent, qui créent des liens malgré des centaines ou milliers de kilomètres de distance.
C’est fantastique de se retrouver entre passionnés, pour apprendre, pour échanger.
Et – chose extraordinaire aujourd’hui, mais absolument normale et basique à l’époque : il était IMPENSABLE de lire un article SANS prendre le temps de poster un commentaire. C’était considéré comme de la politesse, du respect.
Les échanges humains étaient présents, riches et authentiques.

 

2011 : Instagram

Mon premier post sur Instagram date de juillet 2011. C’était la photo d’un joli tournesol, dans un parc parisien.
La plateforme était alors bien différente.
Notre fil d’actualité nous montrait les dernières photos publiées des personnes auxquelles on était abonnées.
Il y avait un côté plus instantané que les blogs.
C’était plus simple pour y être en tant que créateur : la prise d’une photo, un petit mot, et on avait créé quelque chose !
Cette instantanéité et cette simplicité ont sans doute étaient les ingrédients du succès de cette plateforme.
Personnellement, j’ai adoré y créer, partager des photos et des mots, échanger.
C’était un nouvel outil, pour moi, pour apporter de la douceur dans la vie des gens.
Puis, les années sont passées…

 

2016 à 2018 : l’algorithme change, beaucoup de créateurs poussent un coup de gueule

Instagram a beaucoup évolué.
Les stories sont arrivées (pour concurrencer Snapchat).
Notre fil d’actualité a arrêté de nous montrer les dernières publications des personnes auxquelles on est abonné : désormais, l’algorithme rend invisible les comptes qui ne respectent pas ses règles changeantes.
Bref, les créateurs continuent de créer et deviennent de moins en moins visibles.
Le lien humain commence à s’étioler.
L’authenticité s’envole un peu.
Les stratégies commerciales se développent et occultent l’authenticité des liens.

 

2020  à 2021

Les réels sont arrivés (pour concurrencer TikTok).
On est de plus en plus noyés dans les publicités et des publications de comptes que l’on ne connait même pas.
L’algorithme continue de nous cacher en grande partie les publications des gens qu’on a décidé de suivre.
À ce moment-là, mon compte Instagram a un énorme bug.
Je déploie des efforts immenses, au fil des mois, pour tenter de le résoudre.
Grâce à mon carnet d’adresse, je finis par parvenir à contacter une ingénieure-développeuse dans la maison mère de META. Un miracle.
Sa réponse : « On sait que votre compte a un problème, on ne va pas le réparer car votre compte fait partie d’une étude pour observer les réactions des consommateurs de la plateforme. »
En d’autres termes : le fait que mon compte ait un bug a été calculé par META et je suis – en quelque sorte – un rat de laboratoire pour leur algorithme. Évidemment, ils se moquent des conséquences que cela peut avoir sur mon entreprise.
Car oui, même si je communique peu sur mon travail, mon compte reste un endroit où je communique parfois à ce sujet.

Voici donc le premier élément : cette plateforme a tant changé, que le lien humain s’est évaporé.
Mais je tiens bon.
Pour vous, pour l’amour du partage, de l’humain, pour continuer à tenter de distiller de la douceur à travers vos écrans.
Pour moi, aussi, car je continue à trouver du plaisir à y aller à titre personnel.
J’ai donc supprimé ce premier compte, truffé de bugs, pour repartir de zéro et continuer à créer.

 

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2023 – 2024 (?)

Le deuxième élément est une blessure béante, encore ouverte.
Il m’est difficile d’en parler.
Émotionnellement, bien sûr.
Mais aussi factuellement.
En effet, je ne peux l’étayer publiquement pour plusieurs raisons :
❶ Cette histoire implique une autre personne que moi.
Or, si j’estime avoir toujours su trouver un bon équilibre à travers le partage d’éléments de ma vie personnelle (SII, anorexie, aménorrhée, mariage…), souvent dans l’espoir d’aider Autrui par mes mots qui peuvent prendre des nuances universelles ; quand une histoire implique une tierce personne, je reste discrète sur l’identité des personnes m’entourant. Pour les protéger. 
❷ J’ignore moi-même ce qui s’est réellement passé.
Quelque part entre fin 2022 et été 2023, je me suis ouverte à une personne.
Énormément.
Je n’ai pas l’habitude de m’ouvrir autant et si rapidement à une personne avec qui une amitié en devenir est possible.
D’ailleurs, à cette époque, j’essayais de travailler sur moi, sur ce point précis : le fait d’être moins sur la réserve et d’avantage sur l’ouverture à l’Autre, dans la sphère privée (amis, famille, liens extérieurs autres que le travail).
Puis, le silence. Je n’ai pas voulu faire de suppositions sur son silence, sa distance. Après tout, cette personne avait le droit de mettre un terme à ce lien naissant. Et j’ai respecté cela.
Cela m’a fait un peu mal, mais si cela s’était arrêté là, cette histoire serait restée une anecdote, un fragment d’histoire.
Cependant, mai 2024, je me suis rendue compte d’un nouvel élément qui a été extrêmement violent pour moi.
(Rien que le fait d’écrire ces lignes, plusieurs mois plus tard, m’écorche le cœur)
Perdue et bouleversée devant ce revirement et me refusant toujours à tirer des conclusions, j’ai tenté d’agir de manière la plus douce et responsable qui soit : j’ai tenté de tendre une main vers la personne, d’entamer une communication, même si cela devait être la dernière, afin que les choses soient apaisées.
Cela m’a pris près d’une semaine pour écrire une lettre.
J’ai utilisé la CNV pour la formuler, la relire, la corriger.
J’ai aussi fait preuve de (beaucoup de) vulnérabilité, à travers mes mots.
Je n’ai jamais reçu de réponse.
Je suis donc toujours dans l’incompréhension.
Ai-je fait souffrir une personne que j’estimais beaucoup, sans le vouloir ?
Ai-je dit, fait quelque chose qu’il l’aurait blessée ?
Ou, au contraire, est-ce que je n’ai pas fait ou dit quelque chose que j’aurai dû faire ou dire ?
Si cette histoire m’a fait et me fait encore souffrir, je souhaite à cette personne le plus beau de tous les bonheurs, pour le restant de ces jours. Pour protéger son identité, je refuse donc d’exposer davantage de détails.

Voici donc le deuxième élément : de part ma personnalité (hypersensible, INFJ), impacter quelqu’un négativement est une des choses qui m’ait le plus difficile.
Cette histoire m’a véritablement beaucoup impactée. Je continue d’essayer de trouver une manière d’apaiser et de panser mon cœur avec ce brouillard d’incertitudes.
Malgré le premier (ci-dessus) et le troisième élément (ci-dessous), je pense pouvoir dire que s’il n’y avait pas eu ce deuxième élément, j’aurai sans doute continué d’être présente sur Instagram.
Je ne veux pas dire par là que c’est à cause de cela que je tire ma révérence : je dirai plutôt que ça a été la goutte d’eau qui a fait déborder un trop plein déjà menaçant depuis plusieurs années.
Peut-être vous demanderez-vous quel est le lien entre cette histoire et Instagram ?
Avant de se voir plusieurs fois « en vrai », on s’est suivies mutuellement pendant plusieurs mois, sur la plateforme.
M’y connecter, après, n’a fait qu’accentuer un malaise germant déjà auparavant.

 

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Août – septembre 2024

Ma situation familiale me force à ralentir et à prendre du temps.
Début octobre, je fais une courte story pour prévenir que je serai silencieuse quelques jours ou semaines.
À la base, j’avais prévu de prendre une dizaine de jours.
Bien évidemment, je continuais mon activité professionnelle : ça a d’ailleurs été une période où j’ai donné beaucoup de cours à mes élèves de Lausanne et j’ai continué mes consultations d’Amour.
Depuis ma présence sur Instagram (2011), très rares sont les moments que j’ai pris en « off » : même pendant mes vacances, j’avais pour habitude de partager des stories ici et là. Cela m’apportait de la joie et j’avais pour espoir, comme toujours, de vous faire parvenir des fragments de douceur.
Or, cet arrêt forcé m’a permis de me rendre compte d’un certain nombre de choses que je n’avais jamais conscientisées.
Dont une fondamentale…

Voici donc le troisième élément : personnellement, je n’avais plus aucun plaisir à aller sur cette plateforme.
Mes valeurs n’étaient plus en accord avec la plateforme depuis plusieurs années : le manque d’authenticité, les échanges, le contact humain disparu, la slow-life bafouée…
Tout cela a volé en éclats, progressivement, sournoisement, au fil des années.
Et, désormais, je ne retrouvais plus aucun plaisir à suivre des comptes Instagram, personnellement.

 

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Aujourd’hui

Du temps

Je n’ai pu m’en rendre compte qu’une fois que j’ai arrêté de créer et d’y aller : Instagram avait aspiré beaucoup de mon énergie, de mon temps, de ma créativité au cours de ces dernières années.
Un fragment de mon identité s’est perdu dans les tréfonds de cette plateforme.

Le but de ces plateformes est de vous faire passer le plus de temps possible sur elles.
Tout, dans l’algorithme, est fait pour qu’on s’y perde.
Ça, c’est lorsqu’on est consommateur.
Imaginez donc lorsqu’on est créateur : on passe le double, le triple, voir le quadruple de temps !
Tout ce temps récupéré : dédié à moi-même, à mon chéri, ma famille, mes loisirs, mes consultations.

 

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Notre lien, l’humain

Depuis mes débuts sur internet, avoir un impact positif sur Autrui a été mon moteur.
Apporter des informations pour vous aider, vous enrichir, améliorer votre quotidien.
Partager de jolies découvertes, des recettes, des astuces.
Distiller de la bienveillance, de la douceur.
Être authentique, toujours.

Ce qui m’a animé, c’est l’Humain.
Ce qui m’importe, c’est vous.

L’algorithme, le monstre qu’est devenu Instagram et la manière dont il a transformé les liens entre leurs utilisateurs a fait voler en éclats l’essence de ma présence là-bas.

En revanche, tout peut être préservé.
Sous d’autres formes…

Et maintenant ?

Je sais ce que c’est que de perdre un créateur que l’on aime : chaque vidéo, mot était guetté, espéré et savouré.
Je sais que ma décision en blessera quelques-uns. Je suis désolée pour cela.

Mais, après tout, je ne disparais pas.
Je reste là. Autrement.
Créer en images, en photos, en mots reste une passion pour moi ♡

Mes créations prendront forme sur mon blog et à travers ma newsletter.
Ici, c’est chez moi, un peu chez vous.
Safe-place ♡

Il y a aussi les entretiens privés à travers mes accompagnements en Naturopathie.
Chaque séance est un sur-mesure qui doit s’étirer, au fil du temps et des séances, afin de bâtir des fondations solides et peaufiner des thématiques ajustées à vos besoins, votre profil, votre évolution.
L’authenticité et l’Humain y sont concentrés ♡

Dans ma vie professionnelle, j’ai désormais plus de temps.
Pour mes consultations… mais aussi des formations.
Pour continuer de m’améliorer en tant que Naturopathe, pour mettre à jour mes connaissances.
J’ai notamment entamé une formation concernant l’accompagnement des femmes atteintes en endométriose.

Et… Ma vie personnelle. La vraie vie qui m’appelle.
Loin des écrans.
Vous n’imaginez pas à quel point je suis soulagée d’être partie.
Je me sens légère, libre… si heureuse.
Comme si j’avais réussi à me débarrasser d’une relation toxique qui m’étouffait.
Je savoure de vivre rien que pour moi, sans à avoir la charge mentale de devoir « capter » tous ces fragments de joie, de magie.
Savourer tous les jours, la chance d’avoir un mari incroyable.
Profiter de chaque seconde passée près mon Papa.
M’émerveiller d’avoir autant de chances d’avoir une famille unie et soudée.
Prendre du temps pour moi, rien que pour moi. Sans plus être pressurisée de « se souvenir de partager des fragments pour les autres, à tout prix ».
Et surtout : j’ai mille envies de tester de nouvelles activités, de découvrir de nouveaux endroits, etc.

Quant à Instagram ?
Vous vous apercevrez que j’ai archivé un certain nombre de post et que mes réels ne sont visibles que dans leurs onglets. Essentiellement pour que les gens qui visitent mon profil sachent à quoi s’en tenir.
Il est possible que je partage, parfois, des stories ici et là. Je ne sais pas. Peut-être. Mais elles resteront la seule forme de ma présence là-bas. Un fragment qui disparait en 24 heures.

Prenez soin de vous ♥

 

[ Update le 19 novembre ]
Merci – du fond du cœur – pour vos mots incroyables… 💌
J’ai été (positivement) bouleversée de vous lire.
Toute cette bienveillance, cette acceptation de ma décision, votre volonté de continuer à me suivre ici ☁
J’ai reconnu beaucoup de pseudos.
Ça me tient à cœur de répondre à tous, individuellement ✍🏼💕
Pour ceux et celles qui souhaitent continuer à correspondre (vu que je ne lirai que probablement que très rarement mes MPs sur Instagram), vous pouvez me contacter par e-mail : soit vous avez mon adresse, soit vous pouvez passer par mon formulaire de contact. Si vous pouviez glisser votre pseudo (pour que je vous situe), ça serait merveilleux 💫

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