- Le 25 Jan 2018
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Quand les laboratoires amorcent un engagement #2 // Expanscience
De mes 14 à mes 24 ans, j’ai eu beaucoup de problèmes cutanés qui ont commencé par une acné «normale», et se sont développés en un état inflammatoire de ma peau qui m’ont accablée au point que de m’occuper l’esprit plusieurs fois par jour. Ce n’est pas tant le nombre de boutons qui était incroyable (une acné «normale») : c’est plutôt l’état de ma peau elle-même me faisait souffrir et me préoccupait : lors des périodes les plus difficiles, je cumulais toutes les natures de boutons en même temps (points noirs, rouges enflammés et profonds, les blancs), sur une peau ultra-sèche et réactive, tout en regraissant vite, et en desquamant.
Outre l’aspect esthétique (encore plus difficile lorsqu’on traverse cette période délicate de l’adolescence !), ma peau me faisait physiquement souffrir certains jours (tiraillement + sensation de brûlure lorsque j’appliquais certains produits).
Durant ces dix années, j’ai essayé un nombre hallucinants de produits et de soins en passant par les produits que l’on trouve en supermarché (ceux qui promettent des «teints de pêche») aux produits prescrits par trois différents dermatologues (tous ont brûlé davantage ma peau), les produits ultra-chers que l’on trouvait chez les esthéticiennes, aux produits de biologiques (et même Demeter). Avant de résoudre et trouver un rituel qui me convienne (promis, l’article sur mon rituel cutané arrivera bientôt ♥), il n’y a qu’une marque qui m’a soulagée et avec laquelle j’arrivais à avoir une peau «presque» normale : mon acné restait (tous types de boutons), mais ma peau n’était plus enflammée, réactive, et arrêtait de desquamer. Le bonheur. Et pourtant cette marque n’est ni biologique, et n’a pas une composition irréprochable, mais a eu le mérite d’être la seule à me convenir (à peu près) à cette époque là.
Ainsi, comme je le disais dans mon premier article, si ma première impulsion lorsqu’Expanscience m’a contactée pour me proposer d’entamer un dialogue, et de découvrir leur programme «Better Living» pour améliorer d’ici 2020 de nombreux aspects de leur empreinte sur l’écologie et l’Humain a été de décliner leur offre, j’ai été sensible au souvenir de ces dix années passées à souffrir, à guetter et espérer une solution.
Avant d’accepter, j’ai donc effectué quelques recherches à leur sujet, notamment sur leurs produits, et je dois dire que j’ai été de (bonnes) surprise en surprise.
À travers ce deuxième et dernier article dédié à Expanscience, je vais donc vous faire part de ces découvertes faites à leurs sujets en réalisant mes propres recherches (je suis libre dans ma rédaction), puis à vous présenter leur programme «Better Living». Notez que, tout comme pour le premier article, chacune de vos questions et remarques ont été transférées à Karen Lemasson, Directrice RSE et Open Innovation.
Mustela c’est…
Comme je le disais précédemment, avant d’accepter la rédaction de cet article, j’ai réalisé une recherche sur la gamme Mustela, et voici les découvertes que j’ai pêchées.
La gamme Mustela d’Expanscience regroupe des produits :
- «made in France» : alors que l’entreprise a été créée en 1950, et aurait pu, depuis sa création, externaliser une partie de sa production à l’étranger pour diminuer les coûts de production, ils ont maintenu la quasi totalité de la production en France (une référence est fabriquée en Italie, et une autre en Grèce).
- sans paraben, sans huile essentielle, sans alcool, sans phtalates.
- non testés sur les animaux : que ce soit le produit fini et tous les ingrédients qu’ils contiennent.
- les flacons sont recyclables.
- ils ont mis en place une réduction de l’emballage des produits depuis 2007 : ils n’utilisent plus de notices, et ont diminué le nombre de boîtes d’emballages (qui proviennent de forêts gérées durablement (PEFC/FSC) et imprimées avec des encres à bases d’huiles végétales.
Pour une marque que je pensais avoir aucune valeur écologique, ni dotée de préoccupation pour la santé, j’avoue été agréablement surprise.
Poussons les recherches un cran au-dessus : tentons de décrypter la composition de leur produit «Lait de toilette» pour peau sèche (visible sur la couverture) que j’ai été achetée à la parapharmacie de mon village.
Même si j’ai acquis un certain savoir en termes de composition, je ne suis ni chimiste ni experte en la matière, et j’ai donc soumis chacun des ingrédients à la lecture du site que l’on ne présente plus «La vérité sur les cosmétiques» (un grand merci à Obierge qui m’en a donné l’idée en commentaire dans mon premier article).
Ingrédients : Aqua/Water/Eau, Helianthus Annuus (Sunflower) Seed oil, Hydrogenated Coconut Oil, Glyceryl Stearate, Prunus Amygdalus Dulcis (Sweet Almond) Oil, Zea Mays (Corn) oil, Stearic Acid, 1.2-Hexanediol, Cetearyl Alcohol, Glyceryl Caprylate, Parfum (Fragrance), Sorbitan Stearate, Acrylates/C10-30 Alkyl Acrylate Crosspolymer, Tocopheryl Acetate, Persea Gratissima (Avocado) Fruit Extract, Sodium Hydroxide.
Légende des couleurs :
Vert = Très bien et bien
Orange = satisfaisant
Violet = non répertorié ?
Rouge : de passable à déconseillé
Les couleurs qui ressortent parlent d’elles-mêmes : aucun ingrédient n’est déconseillé ni même est qualifié de «passable», et seulement deux sont «satisfaisants».
J’en profite pour remercier celles qui m’ont laissé un commentaire dans le premier article : vos interventions m’ont fait réfléchir, m’ont donné des pistes de réflexion (que j’ai transmise à Expanscience), et m’ont même appris certaines choses.
Programme «Better Living»
Ce programme a but de concrétiser un engagement environnemental et Humain à 2020 en matière de responsabilité sociétale à travers cinq convictions :
❶ Peau : expertise dermatologique et naturalité
Saviez que notre peau est un organe d’expression émotionnelle ? J’ai posé un autre regard sur notre épiderme, cette merveilleuse enveloppe qui nous protège en grande partie du monde extérieur lorsque j’ai réalisé ma formation en Naturopathie (nous avons eu plus d’une vingtaine d’heures de cours à son sujet). J’ai par exemple appris qu’elle est de la même origine embryonnaire que notre système nerveux : ce qui explique en partie le lien qu’elle peut avoir avec nos émotions (eczéma, psoriasis, etc.). Sa protection est à la fois mécanique et thermique, et joue donc un rôle sur notre immunité. Notre peau respire. Littéralement : elle absorbe de l’oxygène, et exhale du CO2 à travers nos pores : les grands brûlés sont, par exemple, mis sous assistance respiratoire. C’est assez fou de prendre conscience de tels «détails». Et, bien sûr, elle a un rôle d’ «émonctoire» (notre sueur est en quelque sorte une sorte de «mini-système urinaire»). Elle a même un rôle au niveau nutritionnel, car c’est grâce à elle que notre corps peut synthétiser la vitamine D, cette fameuse «vitamine du soleil» dont un grand nombre de Français sont carencés.
Le but d’Expanscience à travers cette conviction est de se remettre régulièrement en question, et réfléchir à la manière d’améliorer leur gamme Mustela regroupant des produits prenant soin de la peau des mères et futures mères, et des enfants.
Cela se concrétise notamment par… comme nous avons pu le constater précédemment, la composition de leurs produits a été notée comme «bien et très bien» selon le site de La vérité sur les cosmétiques : beaucoup sont d’origine naturelle, et l’on retrouve entre autres d’extraits actifs d’avocat, de la maca, du maracuja (graines de fruit de la passion).
J’ai été aussi sensible au fait qu’ils aient établi (par plusieurs études) que les besoins des bébés sont différents, et que plusieurs types de peau se distinguent dès la naissance : cela n’est pas sans me rappeler les profils Naturopathiques dont je vous parle régulièrement.
❷ Produits respectueux des Hommes et de l’environnement
Le but de cette deuxième conviction est d’être attentifs à la manière d’extraire les propriétés actives de leurs matières premières naturelles (avocat, maca, tournesol) pour produire et distribuer leurs produits, en préservant davantage notre planète : cela englobe le sourcing de leurs matières premières elles-mêmes à une éco-conception du produit.
Cela se concrétise notamment par… des changements effectués autour de leurs packagings Mustela : ils ont supprimé les notices, ont opté pour des encres à base d’huiles végétales, des flacons recyclables. Côté composition des produits eux-mêmes : ils sont tous sans alcool, paraben, phtalate et huile essentielle (souvent un ingrédient qui fait réagir les peaux sensibles).
Sur le côté Humain : toute leur chaine de production est basée en France.
Et, du côté de la gestion des ressources énergétiques : ils ont réussi à faire diminuer leur consommation relative à la production d’électricité de 21,5%, et de gaz et d’eau de 34% entre 2010 et 2016 (pour 100 unités produites).
Pour leurs matières premières d’origine exotique, ils se sont engagés à définir le prix le plus juste et équitable auprès des producteurs locaux, de procéder à un paiement immédiat (beaucoup d’entreprises internationales agissent à l’inverse, soumettant une pression financière aux petits producteurs), s’engage auprès des producteurs sur le long terme, et ont établi un programme de lutte contre la déforestation et l’érosion des sols ainsi que de protection de la biodiversité locale.
❸ Maladies os + articulations : prise en charge globale pour préserver le capital mobilité
Expanscience fabrique également un médicament indiqué dans le traitement de l’arthrose.
En tant que Naturopathe, je suis contre la surmédicalisation, et privilégie une remise en question de l’hygiène globale (alimentaire, physique, émotionnelle) de la personne, lorsqu’un déséquilibre est présent.
Cependant, je ne suis pas contre la médecine allopathique, mais plutôt pour une responsabilité de chacun, et une intégration et complémentarité des deux médecines (allopathiques et douces) pour une meilleure prise en charge holistique de chaque personne malade ou ayant un déséquilibre.
Mon père n’est plus tout jeune (79 ans), et commence à accuser de nombreux signes de vieillesse, dont l’arthrose.
Ma belle-mère est aussi concernée. Il y a dix ans, mon père ressentait une légère gêne qui ne l’entravait nullement dans son quotidien. Aujourd’hui, malgré des habitudes acquises avec la Naturopathie qui ont dû ralentir la progression de son arthrose, il souffre. Au quotidien. Il a du mal à tourner son cou, à fléchir ses genoux. À ce niveau-là, le meilleur anti-inflammatoire naturel (habitudes alimentaires + compléments) n’est malheureusement plus suffisant.
Dix millions de Français sont concernés, et sur ces dix millions, la moitié en souffre.
Très sensible au lobby pharmaceutique des entreprises, j’ai été sensible au fait qu’Expanscience a créé une campagne de prévention pour l’arthrose.
Cela se concrétise notamment par… un discours soulignant que leur médicament doit être pris en parallèle d’une prise en charge globale et holistique, dont alimentaire et physique : ils ont créé un site, Arthrocoach.com, où l’on retrouve de nombreux conseils pour changer les habitudes alimentaires, pratiquer des gestes d’auto-massages, expliquer à quel point l’exercice physique est primordial lorsqu’on a de l’arthrose.
❹ Potentiel de chacun : réussite de tous
Avant d’écrire cet article, si on m’avait demandé d’imaginer l’échelle d’Expanscience, j’aurai pensé à une multinationale de plusieurs dizaines (centaine ?) de milliers de personnes. En réalité, c’est une entreprise de 1 000 personnes et dont, selon une de leur étude interne (réalisée anonymement), 92% de leurs collaborateurs sont heureux de leur employeur et le recommanderait. Expanscience donne la possibilité à leurs employés et collaborateurs d’être écoutés, et même de participer, d’imaginer et de créer des projets ambitieux en les soutenant.
Cela se concrétise notamment par… la mise en place de «Graine d’ID» qui est un dispositif interne d’innovation participative, destiné à faire émerger de nouveaux projets et une démarche d’innovation ouverte en interne. Parmi les cinq projets de 2016, l’un a été retenu pour être développé par ses conceptrices en mode start-up pendant six mois au sein de l’accélérateur de projets d’Expanscience.
❺ Demain se construit avec notre écosystème
Expanscience souhaite anticiper, et évoluer d’une manière qui puisse répondre au mieux à leurs consommateurs et à nos attentes. Cette approche nécessite d’aller plus loin qu’une simple posture de production et/ou d’écoute. Ils se sont donc engagés dans une démarche ouverte et une innovation ouverte avec plusieurs parties.
Cela se concrétise notamment par… des brainstormings et des projets créés en incluant cinq parties : (1) les consommateurs (notamment vous et moi par cet article et le précédent – vos commentaires et idées sont donc importants !), (2) des experts (3) des professionnels de santé, (4) des start-ups (5) des parties prenantes.
Personnellement, j’ai été sensible à leur prix de Maïeutique décerné par la Fondation Mustela : proposé en partenariat avec le Collège National des Sages-Femmes, ce Prix soutient l’élaboration et la réalisation de projets de recherche en maïeutique pour améliorer la santé périnatale, par l’attribution de deux bourses qui sont exclusivement réservées à des projets de recherche initiés par des sages-femmes et sur le thème de la maïeutique dans le cadre d’une formation universitaire (master, thèse ou recherche post-doctorale). En 2016, deux lauréates françaises se sont vues décernées ce prix pour leurs recherches consacrées à la surconsommation médicale pendant la grossesse et aux troubles psychologiques après une hémorragie.
Ils pratiquent également le mécénat depuis 35 ans via la Fondation Mustela.
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Que pensez-vous de ce programme ?
Auriez-vous des idées à soumettre afin de l’améliorer ?
Article sponsorisé
• Plus d’informations quant à mon rapport aux marques ici : clic •
Beautiful Melanie, thank you for your thorough research, insightful thoughts and personal journey! It’s a joy to read your blog and I am so glad you can teach me things like our skin is a reflection of our emotions – I needed to know this because I have had my own skin journey. Though I may not be able to buy this particular product where I currently live I am grateful to know how you go about choosing something to put on your skin. So many times I have a checklist and feel restricted trying to hit every desired goal and I feel a healthy standard is set by you. Sorry for my English here! <3 xx Abby