- Le 5 Déc 2012
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La Route des Comptoirs
Je dois vous le confesser, je suis une thé addict.
Vraiment.
Il m’est littéralement impossible de commencer ma journée, si je n’ai pas eu mon petit déjeuner, et si je n’ai pas eu ma grande (très grande) tasse de thé.
Le moment du petit déjeuner, qui se termine par la dégustation d’un de mes thés préférés est, pour moi, le meilleur moyen pour commencer une belle journée.
Pour moi, il s’agit presque d’une cérémonie.
Un moment où je me recentre sur moi-même.
Où je me retrouve.
Où je me pose.
Pour pouvoir mieux m’ouvrir aux autres, au monde, à la Vie, au cours du reste de la journée.
La chaleur apportée par mon thé est un des éléments qui m’aide à me recentrer.
Mes goûts en matière de thé ont beaucoup évolué, avec le temps : au début, je consommais essentiellement du thé noir aromatisé, puis j’ai su apprendre à apprécier le thé vert (toujours aromatisé). Et, depuis environ 3 ans, je consomme principalement des thés verts natures.
Le monde des thés est vaste, et ce n’est qu’avec le temps que j’ai compris qu’un thé de qualité peut présenter des arômes, une couleur, et un parfum très différent d’une région à l’autre, d’un type de thé à l’autre.
Un peu comme le vin, le chocolat, ou bien d’autres denrées alimentaires.
Durant longtemps, j’ai cherché une marque de thé de qualité qui me convienne.
J’en ai testé plusieurs : bio & non-bio.
En fonction des goûts de chacun, des exigences, et des critères de sélection, chacun se tournera vers une maison.
Beaucoup de maisons de qualité existent.
Je suis assez rigoureuse, et exigeante, et j’ai mis un certain temps avant de trouver une maison qui me convienne.
Tant sur l’éthique, que sur la qualité de leurs produits, ainsi que leur provenance, et leur qualité gustative de leur gamme.
J’ai connu la Route des Comptoirs il y a maintenant trois ans de cela, et c’est chez eux que j’ai fini par arrêter ma quête.
Je ne suis pas fermée aux autres maisons, bien sûr.
Mais, au quotidien, ce sont leurs thés qui m’accompagnent du réveil au coucher…
Tout a commencé alors que je préparais ma formation en naturopathie.
Assez méticuleuse, un an avant d’entrer dans mon école, j’avais commencé à étudier la naturopathie dans des livres que Daniel Kieffer (mon directeur) m’avait conseillée.
Dans un de ces livres, il était question de thé, et de tisanes.
Le livre préconisait de consommer des thés verts, plutôt que des thés noirs, le Pu-Erh faisant exception.
Intriguée par cette référence que je ne connaissais pas, j’ai fait appel à M. Google, et c’est ainsi que j’ai découvert la Route des Comptoirs.
Jusqu’à présent, les marques bio que j’avais pu tester m’avaient déçue : j’avais trouvé la qualité gustative décevante.
Après avoir parcouru leur catalogue, j’ai été jusqu’à eux, avide de les découvrir, de les sentir, et de les goûter.
J’avais tellement envie de trouver enfin une maison de qualité, chez qui je puisse me reposer…
Je me souviens très bien de cette rencontre.
Comme si c’était hier.
C’est un homme qui m’accueillit.
Il prit le temps de m’accueillir, me faire sentir, m’expliquer la provenance, la différence, entre plusieurs thés.
C’est avec beaucoup de patience, qu’il a répondu à toutes mes (nombreuses) questions.
J’aime bien connaitre l’histoire des produits que j’achète.
Leur provenance.
Ce qui se cache derrière eux.
J’y ai découvert plusieurs belles histoires.
De fil en aiguille, je compris que le vendeur était en réalité le gérant de la Route des Comptoirs.
François part lui-même, chaque année, à la rencontre des producteurs, dans différents pays, pour sélectionner ses thés, valider la qualité des nouvelles récoltes & productions, découvrir de nouveaux produits, et dénicher de nouveaux producteurs.
Derrière tout cela, François recherche plus qu’un label bio.
Il est aussi attentif à l’éthique de ses produits : ainsi, plusieurs de ses références sont labellisées Max Havelaar.
Ce label, dans le domaine des thés & des tisanes, est pour moi, un vrai plus.
Les passionnés de thé le savent : le label «bio» n’assure pas un produit de qualité, notamment concernant la qualité de vie des producteurs, et de leur famille.
François est aussi sensible à cela.
D’ailleurs, outil pratique : sur son site (dans la colonne de gauche), on peut réaliser une recherche en choisissant les labels que l’on souhaite, ainsi que les goûts que l’on recherche (fruité, floral, boisé, épicé, végétal…).
Après en avoir testé plusieurs, j’ai fini par trouver mes réguliers.
Mes «chouchous».
Ceux que je bois tous les jours.
Oh… J’aime bien en découvrir d’autres de temps à autre.
François entre régulièrement des nouveautés.
Mais, mes chouchous sont sacrés.
Mes boissons qui me tirent de mes songes…
Le matin, mon coeur balance.
Entre trois.
Le Wulu Premium est un thé vert de Chine nature. Vous savez ce qu’il veut dire ?
C’est sa description qui m’a tentée, la toute première fois que je l’ai acheté…
«Rosée de jade»…
Moi qui aime tant l’aube, les levers de jour, regarder le soleil se lever, et admirer la Nature s’éveiller…
La rosée fait partie de la magie de l’aube.
Une jolie histoire décrit la rosée comme étant des perles de magie laissées par les fées, après leur balade nocturne…
Le Chun Mee est aussi un thé vert de Chine nature.
C’est un thé doux, très légèrement fleuri.
Idéal pour le petit déjeuner, sa traduction signifie «sourcil de vieil homme».
Cela m’évoque la sagesse.
Il doit son nom à la forme de ses petites feuilles torsadées (et c’est vrai ! :-)).
Je prends le Pu-Erh lorsque j’ai envie d’un goût un peu plus prononcé, corsé, ou que je ressens le besoin de chaleur, de protection, de notes «roots».
La MTC (Médecine Traditionnelle Chinoise) classe ce thé parmi les plantes médicinales. Il était si estimé, qu’il a hérité du nom de «Thé des empereurs». Il est réputé pour procurer une sensation de bien-être & de légèreté, et d’aider à éliminer. Je ne le prends pas pour ces raisons, mais plutôt pour son côté «thé noir», tout en étant plus «doux» que les autres thés noirs.
J’ai également pu goûter son thé vert à la vanille, son keemun, et son yunnan, et je les ai tous les trois trouvés très bons.
Mes boissons chaudes du soir…
Le soir, j’aime aussi boire une boisson chaude.
Mais, je ne recherche pas le même type de notes gustatives.
Le monde des thés laisse place au monde des tisanes & infusions…
J’adore le thé Mu qui, comme son nom ne l’indique pas, est une infusion.
Un mélange ayurvédique, pour être plus précise.
Cette synergie de plantes, créée par Georges Oshawa, le père de la macrobiotique, est un mélange de 7 plantes & épices.
Il a un goût léger, bien prononcé, qui mêle notes fruitées avec de douces épices… Un petit bonheur tout doux.
J’aime aussi beaucoup le Neem, une infusion venant de l’Inde.
Je me souviens très bien de la première fois que je l’ai achetée… et goûtée.
François m’avait prévenue : «Attention, elle est forte en goût, il faut vraiment en mettre très peu, et la laisser infuser très peu de temps».
«Oui, oui»… lui avais-je répondu, un peu distraite.
Ayant l’habitude de consommer thés & infusions depuis plusieurs années, je pensais être rodée.
Hé bien, en fait, non.
En écrivant ces lignes, je souris à ce souvenir…
La première gorgée fut… mémorable.
J’ai tout de suite compris ce qu’il voulait dire.
Il en faut effectivement très peu.
Et la laisser infuser très peu de temps.
Du coup, elle est (très) économique.
Son goût est amer. Ça peut surprendre.
Non seulement, je m’y suis faite, mais en plus, maintenant je l’apprécie.
Elle serait bonne pour le foie (le soutenir & le drainer en douceur).
Je suis loin, loin d’avoir testé toutes ses références.
Parmi celles qui me tentent, et que je testerai certainement bientôt, il y a l’Oolong, le Rayon d’Or, le River Moon, Rêve éternel.
Le thé, pour moi, c’est un poème.
Je les déguste avec un plaisir & un respect mêlé.
Plaisir gustatif.
Respect pour leur histoire, leur provenance, les gens qui les ont cultivés, ceux qui les ont fait venir jusqu’à moi.
J’ai trouvé dans la gamme de François, chez Route des Comptoirs, une sélection de qualité, bio, et souvent éthique, qui a su remplir mes exigences gustatives…
Au-delà de cela, ce qui m’est aussi cher, c’est la taille de l’entreprise.
Je ne me perds pas chez Route des Comptoirs.
François me connait, et me reconnait à chaque fois que je viens refaire mes stocks.
La Route des Comptoirs reste une petite structure de passionnés.
Et ça, c’est précieux, à mes yeux.
Si vous souhaitez goûter à leurs thés, voici quelques informations utiles :
– La Route des Comptoirs livre dans le monde entier (France, toute l’Europe, la Russie, Canada…).
– Concernant les frais de port : en France, ils sont offerts à partir de 39 euros d’achat, et sont de 6,90 euros en dessous.
Pour tous les autres pays, vous retrouverez les infos ici (clic).
C’est rigolo, je n’avais jamais lu cet article qui pourtant est toujours aussi poétique mais surtout très, très interessant!MeRcI!J vais aller faire un petit tour sur la route…des comptoirs!
Merci pour ce très bel article sur notre petite maison de thé!
C’est vrai que nous sommes une bande de passionnés et je pense que c’est ce qui fait la différence!
Bonjour Mély et merci pour ce bel article !
C’est drôle, j’ai goûté hier le thé Pu-Ehr de La route des comptoirs, et après avoir été déroutée aux premières gorgées, j’ai adoré ! Je voulais vous demander si vous connaîtriez une (très) bonne marque de Cannelle, parce que c’est une épice que j’adore et que j’ai du mal à trouver en bonne qualité. J’ai vu que la route des Comptoirs en proposait, l’avez-vous testée ?…