Faire ses courses bio

 

Chacun a une manière différente d’appréhender, et de vivre sainement (souvenez-vous en, nous l’avons vu ici).
Il est légitime de se sentir perdu dans ce labyrinthe de nouveaux ingrédients aux noms énigmatiques.
Il serait en revanche dommage de se laisser décourager devant cet obstacle.
Munissons-nous d’une pincée de courage, et poussons le portail de l’inexploré pour découvrir le fabuleux monde de la cuisine saine qui vous permettra d’avoir une alimentation saine & gourmande à la fois.

 


 

Magasins «biologiques»

Dans ma cuisine, j’utilise des ingrédients que l’on ne trouve pas dans les magasins conventionnels (non bio), et dont le nom sera peut-être familier pour certains, tandis que d’autres les connaitront, mais ne les auront cuisiné avec :
– flocons (de céréales ou légumineuses) ;
– purées d’oléagineux (amandes, sésame, noisette, cajou…) ;
– agar-agar ;
– des farines aux noms bizarres (quinoa) ou inattendues (châtaignes) ;
– des pâtes au millet, au riz, et pourquoi pas (soyons fous), aux lentilles corail ;
… et bien d’autres.

La très grande majorité de ces ingrédients se trouvent dans les magasins bio.
Un même produit peut être commercialisé par différents producteurs/marques : prenez le temps de goûter les différentes marques, et de les comparer.  Ainsi, selon les marques, le goût d’une huile d’olive diffère, l’intensité d’une purée d’oléagineux (noisette, amande, sésame…) change, la texture d’un tofu varie, la saveur d’un riz basmati est différente. Avec le temps et de la patience, chacun trouve ses marques favorites pour tel ou tel produit.

Oh, et si vous faites parmi de ceux qui pensent qu’il faut habituer une grande ville pour avoir un magasin biologique à proximité : détrompez-vous ! Mon père habite un minuscule village de 320 âmes, et deux magasins biologiques se trouvent dans les environs.
Pensez à consulter les annuaires de Naturalia, Bio C’Bon, La Vie Claire ou Biocoop. Pensez aussi à faire vos propres recherches avec Google : de nombreux magasins indépendants existent ! Faites-les vivre ♥

 

 

Magasins «en ligne»

Plus rarement, certaines de mes recettes comptent des ingrédients rarement commercialisés en boutiques biologiques.
C’est le cas, par exemple du cacao cru, des graines de chanvre, du sucre de fleur de coco, de la farine de lucuma ou de la caroube du Pérou.

À chaque fois qu’un ingrédient rare est utilisé dans une recette, j’insère un lien vers l’ingrédient en question qui vous permettra d’accéder à un article complet sur l’aliment concerné, et contient notamment plusieurs endroits où vous pourrez le dénicher (site en ligne, ou une adresse parisienne ou provinciale).
Certains lecteurs m’informent d’autres bons plans, adresses en me laissant un commentaire ou en m’envoyant un e-mail : n’hésitez pas à en faire de même.

Personnellement, j’utilise beaucoup NutriNaturel pour beaucoup d’aliments, et j’achète en grande partie mes huiles chez Huiloreine.

 

 

 superaliments

 

 


 

Il y a magasin bio et… magasin bio

Comme je l’ai dit ici (clic), il existe plusieurs définitions du Bio.
Habitant à Paris, les magasins bio sont nombreux : on trouve plusieurs chaines d’enseignes connues. C’est très pratique pour faire ses courses.
Le Bio se démocratise, et quelque part, c’est bien.
Toutefois, ces dernières années, la notion du Bio s’est légèrement modifiée en parallèle de ce mouvement de démocratisation.
On trouve toujours des produits certifiés Bio, mais qui amènent à nous interroger sur notre notion du Bio : comment veut-on vivre le Bio ?
Des aubergines (ou courgettes, concombre…) venant de pays étrangers en hiver.
Les variétés anciennes se raréfient.
Les denrées alimentaires certifiées Nature & Progrès ou Demeter paraissent rares.
… Qu’en est-il du respect des saisons ? Et des petits artisans français ?

La directrice commerciale d’une chaine de magasin bio (dont je tais volontairement le nom de l’enseigne) m’a avouée « être obligés de proposer de tels produits, sinon, notre clientèle irait faire leurs courses chez les concurrents ».

Il me parait dommage d’adopter une telle attitude, mais cette directrice a soulevé un point non négligeable : l’attente des clients.
Il semble qu’au sein de la capitale, la notion de Bio soit plus fréquemment un effet de mode qu’une philosophie de vie.
Alors qu’en Province, on retrouve plus facilement un état d’esprit éthique, écologique & responsable.
Des variétés anciennes viennent ravir nos papilles désireuses de découvertes.
Des petits producteurs locaux sont sélectionnés & mis en avant.

 

petit-producteur-4

 

Sur Paris, je connais toutefois un magasin bio qui sort du lot, et que j’affectionne particulièrement : Retour à la Terre.
Catherine Chalom (créatrice & gérante) a choisi de ne proposer que des fruits & légumes de saison, et ce, même si certains de ses clients râlent.
Les fruits & légumes vendus ont été sélectionnés avec soin : aucun n’est venu par avion, et aucun n’a poussé sous serre chauffée.
Cerise sur le gâteau : ils proposent même de temps à autre, des variétés anciennes issues de leur propre verger en Normandie, ou achetés à de petits producteurs.
On trouve des farines originales & peu connues (petit épeautre blanche, pépin de raisin…), ainsi que des produits Demeter (œufs, thés, tisanes…), etc.

Bien sûr, tout n’est pas à prendre ou à jeter, que ce soit en Province ou à Paris.
Tous ces états de faits ont leurs avantages & leurs inconvénients.

Autre chose : si vous habitez en Province, privilégier les petits producteurs & artisans locaux… même s’ils n’ont pas la certification bio !
Parce que faire pousser, élever & fabriquer de la nourriture avec le cœur & soin est parfois beaucoup plus sain que des denrées certifiées bio qui ont poussés sous serre, viennent de l’autre bout de notre jolie Planète…

 


 

Lectures suggérées

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